L’été qui s’achève n’aura certes pas été comme les autres. Je ne me plains pas, je reste une privilégiée. Il y a peu de cas en région. Je n’ai pas été malade, sauf pour un rhume au printemps. J’ai toujours un emploi qui m’occupe malgré les précautions et restrictions. Je ne suis pas en première ligne, à l’exception de quelques journées à la clinique de dépistage (qui se sont mieux passées que je ne le craignais). J’ai peinturé mon balcon pendant mes vacances sans devoir sacrifier des activités plus agréables (merci, papa !). Et mon tempérament d’introvertie ne se fatigue jamais d’avoir une excuse pour lire au soleil ou pour justifier un marathon de séries ou bien de films des studios Ghibli…
Je suis consciente que la santé publique est plus importante que d’avoir de « vraies vacances ». N’empêche, me forcer à éviter les regroupements, c’est poche pareil. Pas de voyage hors région. Peu de visite. Pas de Festif ou de concert extérieur. Pas de pique-nique à la pointe avec les amies. Pas de cinéma en salle, pas de resto, pas d’impro, pas de biblio, pas de soirée de jeux, pas d’autobus pour une petite excursion de fin de semaine (je n’ai pas de voiture)… Et je n’ai pas pu voir ma nouvelle filleule qui habite à l’autre bout du Québec.
Heureusement, il y a le marché public de Rivière-du-Loup ! Ma seule activité d’été qui soit demeuré presque normal. Bon, il y a moins de kiosques que d’habitude. Les gens ne comprennent pas toujours le fonctionnement des files. Peu portent le masque malgré la proximité. Lorsque les musiciens sont présents, on peine à entendre les prix avec les visières/couvre-visage/plexis-glace. C’est aussi plus stressant et moins tentant de jaser avec les vendeurs. Sans compter que ma boulangerie préférée n’est pas revenue cette année (ce qui n’a rien à voir la pandémie).
Manger est une forme de confort. C’est connu. En plus, manger frais est un plaisir. Découvrir un nouvel aliment comme un cucamelon ou une aubergine orange est amusant. C’est aussi réconfortant d’avoir son congélateur rempli avec des produits locaux. Et une fois bien rassasiée, c’est plus facile de prendre une grande respiration et de me rappeler que je fais ces choix pour le bien commun. Et que ça va bien finir par finir !
En attendant, chapeau aux producteurs-productrices et aux responsables des marchés publiques. Cette année est une année de changements et d’ajustements à laquelle s’ajoutent des conditions météorologiques difficiles. Vous avez toute mon admiration et ma reconnaissance. Merci d’être là pour nous !