J’ai un aveu à vous faire. La lassitude m’est venue. Deux fois en quelques jours. Elle est venue avec le pape d’abord, puis elle est revenue avec un acronyme. Le pape a donné beaucoup de temps médiatique à la cause des Premières Nations, avec le meilleur et le pire dans les discours. L’acronyme, c’est sa croissance incontrôlée qui m’a envahie; je parle de diversité sexuelle ici. 2SLGBTQIA+[1], tel qu’utilisé par Manon Massé dans La Presse. C’est la formule la plus longue que j’aie lue à ce jour, et j’avoue que… la lassitude m’est venue. Jusqu’où faut-il fragmenter la diversité pour ne choquer personne?
Je n’en suis pas fière. Une crise d’antiwokisme, moi? Ben voyons donc. Pourtant, j’ai vraiment pensé, deux fois en quelques jours, qu’il serait temps que les minorités bafouées passent enfin à autre chose. Est-ce la fatigue pandémique? L’exténuement inflationniste? La vieillesse ennemie? La contamination par commentaires acerbes trop vus sur les médias sociaux? C’est néanmoins un fait : je me suis dit qu’il était temps d’arriver au temps de la [...]